Hommage à Mélanie G.

Hommage à Mélanie : Au-delà du drame, une réflexion nécessaire

En tant qu’ancienne professeure des écoles, je suis profondément effarée par ce qu’est devenu le monde éducatif, que j’ai quitté en septembre dernier, après 20 ans d’enseignement. Aujourd’hui, je suis autrice et biographe. Ce fut avec une immense tristesse et un profond désarroi que j’ai appris le meurtre de Mélanie, cette surveillante de 31 ans, lâchement assassinée à Nogent par un collégien de 14 ans, mardi dernier. Horrifiée mais pas surprise…

Ce drame effroyable nous saisit tous. Il n’est pas seulement l’histoire d’une vie fauchée, d’une famille brisée, ou d’un acte de violence inouï. Il est le révélateur de failles profondes, de malaises latents et de la complexité croissante des défis auxquels sont confrontés quotidiennement les professionnels de l’éducation.

Mélanie était une surveillante, par choix. Elle était de celles et ceux qui veillent sur nos enfants, qui accompagnent leur quotidien scolaire, qui sont les premiers remparts face aux tensions et aux difficultés. Son engagement, comme celui de tant d’autres, est essentiel et souvent sous-estimé.

Comment un tel acte a-t-il pu se produire ? Quelles sont les racines de cette violence qui s’immisce au sein même de nos établissements ? Comment prévenir de telles tragédies à l’avenir ?

Il n’y a pas de réponse simple, pas de coupable unique. La violence scolaire est un phénomène nourri par des facteurs sociaux, psychologiques, familiaux et structurels. En tant qu’ancienne enseignante, j’en ai fait les frais. J’ai été insultée, mordue (et pas par un élève de maternelle). Je sais les défis que représentent la gestion des comportements difficiles, le manque de moyens, la surcharge des classes, et parfois, le sentiment d’isolement face à des situations complexes. Moi, j’ai fui, ne reconnaissant plus le métier que j’avais tant aimé. D’autres tiennent bon.

Aujourd’hui, mes pensées vont d’abord à Mélanie, à sa mémoire, et à ses proches. Je partage leur douleur et leur incompréhension. Ce drame doit nous pousser à une réflexion profonde et urgente sur la sécurité de nos personnels éducatifs, sur l’accompagnement psychologique de nos élèves, sur la prévention et la répression de la violence et sur les moyens alloués à l’Éducation Nationale pour faire face à ces défis grandissants. Je ne suis pas politisée, mais à chaque nouvelle annonce, depuis maintes années, j’ai envie de pleurer…

Le souvenir de Mélanie doit persister comme un appel pressant à garantir que nos écoles demeurent des sanctuaires éducatifs, bienveillants et sécurisés pour chacun.

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photo de Mélanie surveillante de Nogent tuée à coup de couteau par un élève de 14 ans

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Autrice Biographe Ecrivain fantôme Prête-plume

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